Nom | Note | Commentaire | Date |
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Mordicus | Bien aimé | Fini Kingdom New Lands. Enfin, quand je dis "fini", il me reste à débloquer des choses et faire l'île Skull, mais c'est un DLC. On incarne donc un roi ou une reine qui doit sauver sa couronne ! Car le royaume est envahi par des créatures démoniaques, avides d'argent, émergeant de portails dimensionnels. Le but du jeu consiste à retaper une épave de bateau (ce qui coute très cher) afin de fuir, couronne en tête, sur une autre île. Il s'agit d'un jeu de gestion/stratégie aux mécaniques minimalistes. Le joueur contrôle le roi sur son cheval, et celui-ci ne peut faire que deux actions : se déplacer et payer. La carte de chaque île est générée aléatoirement. On n'a pas le choix de l'emplacement des bâtiments, seulement de les construire ou non. Un petit tertre permet de bâtir une palissade, un rocher, une tour de guet, un filet d'eau sert de base à une ferme, et c'est à peu près tout. Les autres bâtiments se débloquent automatiquement en améliorant son camp de base ou en explorant les différentes îles. Donc, il faut gérer son capital de pièces d'or afin d'améliorer les fortifications, notre base (qui peut se transformer en château) devant résister aux assauts de plus en plus féroces des créatures avides d'or et de destructions. Pour gagner cet or, il faut engager des manants qui trainent sans but dans quelques villages de l'île. Ensuite, ceux-ci peuvent devenir des chasseurs/guerriers, si on leur paye un arc, ou des artisans, si on leur paye un marteau. Les chasseurs rapportent des sous en chassant le lapin ou la biche, les artisans construisent et entretiennent les fortifications. Il existe deux autres fonctions possibles : agriculteur (achat d'une faux), activité aussi lucrative, et chevalier, pour effectuer des raids sur les portails dimensionnels secondaires. Bref, en partant sur une base très simple, le jeu se complexifie gentiment, à l'image des îles de plus en plus grandes. Elles sont toutes constituées de manière semblables. A une extrémité se trouve le portail à démons ; à l'autre bout, le quai d'embarquement. Au fil des îles (qui sont au nombre de 5) des portails secondaires s'ajoutent, d'où la nécessité de les détruire avec l'aide de nos chevaliers, afin de limiter les attaques incessantes. Un jeu intéressant donc, mais qui n'est pas dénué de défauts. Déjà, il n'y a pratiquement pas de tutoriel. On va me dire que le fun réside dans l'expérimentation. Peut-être. Si on a l'éternité devant soi et un seul jeu sous la main... Mais moi, j'ai un backlog à vider ! Du coup, je n'ai pas hésité à consulter des guides pour apprendre la fonction de chaque structure (au grès de mes découvertes). Le jeu ne permet pas de sauvegarder à volonté et si on perd sa couronne (volée par un démon cupide), notre partie est fichue. On peut bien refaire l'île avec un nouveau roi mais il faudra alors repartir de zéro, le roi emportant toujours avec lui quelques ressources (hommes et argent) d'île en île. Sans ces ressources, il devient très difficile de tenter sa chance sur les derniers niveaux. Encore une fois, comme je ne vis pas dans un jour sans fin, je n'ai pas hésité à truander les sauvegardes automatiques tel un fourbe, avec du Alt Tab en cas de situations foireuses. La simplicité des mécaniques ont aussi leur mauvais côté. L'essentiel de notre activité durant une partie consiste à cavaler d'un bout à l'autre de la carte, avec un cheval qui s'épuise vite, pour recruter de la main d’œuvre. Les îles étant de plus en plus vastes, ces cavalcades finissent par devenir pesantes, pour ne pas dire lourdingues. Enfin, les situations auxquelles on fait face n'incitent pas vraiment le joueur à varier sa stratégie. Par exemple, le meilleur moyen d'engranger de l'argent consiste à engager des masses de chasseurs et à couper des arbres pour créer des plaines à lapins. L'intérêt de l'agriculture s'en trouve fortement réduit : trop chère, trop fragile, pas assez de rendement. L'arrivée de l'hiver pourrait inciter aux changements, car il signe la fin de nos revenus liés à la chasse et à l'agriculture. Mais il faut vraiment trainer une éternité sur la map avant d’apercevoir le premier flocon... Côté technique, rien à redire : les graphismes sont en joli pixel art, et les musiques, de qualité, font du jeu une expérience relaxante. Malgré les défauts décris ci-dessus, Kingdom New Lands s'avère assez prenant et je pense pousser l'expérience jusqu'à débloquer tous les bâtiments et, une fois bien équipé, affronter crânement le DLC. |
19/03/2019 |
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