Nom | Note | Commentaire | Date |
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Mordicus | Bien aimé | J'ai galéré grave pour y jouer dans des conditions acceptables, en me posant les questions métaphysiques d'usage face aux options : contrôle "tank" ou moderne ? Ecran 4/3 ou 16/9 ? Et la difficulté ? Après bien des essais, je me suis décidé pour le tout "Old School". Les contrôles modernes permettent de slalomer entre les ennemis avec l'aisance de Usain Bolt en petites foulées, ce qui ne me semble pas l'esprit dans lequel a été conçu le jeu. Une fois ce choix décidé, j'ai galéré pour trouver comment y jouer. Le clavier, j'ai pas l'habitude, et la manette X-Box 360 dispose d'une croix directionnelle à chier. Quant au stick, c'est encore plus atroce pour ce genre de contrôle. Finalement, j'ai ressorti une manette à l'ancienne, achetée spécialement pour les vieux jeux, avec une vraie croix directionnelle, mais là, j'ai du lutter contre Joytokey qui, pour une raison ou une autre, ne fait pas bon ménage avec ce Resident Evil HD.... Mais bon, après avoir recommencé l'introduction 15 fois en multipliant les essais, je suis enfin parvenu à quelque chose d'acceptable ! (cela dit, je n'ai jamais réussi à relocaliser le bouton de l'inventaire...) Et le jeu dans tout ça ? Aussi excellent que dans mon souvenir. Mon souvenir datant de la première version, en 1996, quand les boucles blondes frisottaient sur mon front pur d'adolescent ! Resident Evil nous plonge dans un opus inédit du "Retour des morts-vivants" : un manoir lugubre, des zombies, des chiens infernaux, des choses putrides aux dents acérées... Surtout, le jeu a tout compris au genre. Avec sa caméra fixe, placée à des endroits improbables, il a compris l'art du hors-champ, son importance pour développer un sentiment d'angoisse diffus et permanent. A chaque ouverture de porte, notre petit cœur se serre, inquiet à l'idée des horreurs possibles, tapies dans la pénombre. Le jeu a saisi l'intérêt de la pénurie : munitions parcimonieuses, herbes médicinales à gérer en fonction des besoins, places d'inventaire riquiqui et - idée géniale ! - des sauvegardes très limitées à des lieux bien précis. Enfin, le jeu a compris que l'horreur, c'est avant tout une question d'atmosphère. Il n'abuse jamais des "jump scare" au rabais, ceux-ci étant même souvent annoncés à l'avance, ce qui augmente d'autant notre anxiété (du style : un zombie qui cogne à une fenêtre... Une poignée de porte qui s'agite... Argh.) Le vaste manoir de Racoon City devient rapidement le personnage central du jeu. A force d'arpenter sans cesse ses couloirs sordides, de découvrir ses secrets alambiqués (passages secrets et documents macabres), de nettoyer ses pièces des créatures immondes, le joueur se l'approprie, comme un lieu familier et rassurant... jusqu'au moment où... Je n'aurais vraiment que deux reproches. Dans la deuxième partie du jeu, les allers/retours deviennent plus pesants surtout si, comme moi, vous êtes une mauviette qui ne prend que les chemins sécurisés, quitte à faire des détours fastidieux. Mon autre regret tient plus à des raisons nostalgiques : le jeu de 1996 débutait par une séquence digne d'un film d'horreur de série Z, jouée par des acteurs approximatifs débitant des répliques abominables. Dès les premières minutes, j'étais sous le charme ! En tant que fan de FMV et d'horreur (quelque soit la lettre de l'alphabet), je regrette cette séquence culte, remplacée par une cinématique tout aussi naze mais bien moins fun. Mise à part ces deux petits détails, j'ai pris grand plaisir à rejouer à ce grand classique, à mon sens indémodable. |
25/11/2018 |
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